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Thứ Tư, 1 tháng 7, 2015
Le visage de la population du Vietnam
En 1954, ils étaient 25 millions. 50 ans plus tard, avec plus de 83 millions d’âmes entassées sur un territoire à peine plus vaste que l’Italie, le pays est confronté à un problème de surpeuplement. Sa population, jeune et rurale, est inégalement répartie. Alors que l’arrière- pays et le centre sont quasi déserts, la densité moyenne atteint rapidement 600 hab./km2 dans les deltas et le long de la côte. Le surpeuplement a déclenché une importante migration est- ouest vers les montagnes du Nord et du Centre. L’arrivée massive des vietnamiens sur les terres ancestrales des Hauts Plateaux du Centre n’est pas sans créer des tensions.
La Vietnam est un extraordinaire kaléidoscope d’ethnies. Les Kinh ( ou Viet) forment 85% de la population, mais le reste se décline en une cinquantaine de groupes ethnolinguistiques distincts. Les chinois (Hoa) sont les plus nombreux (2%) et peuplent les villes aux côtés des Kinh. La plupart des autres ethnies vivent en altitude, ce qui leur valut le surnom de “montagnards” au temps de la colonie. Péjorativement appelés Moi (sauvages) par les Vietnamiens, les minorités nationales occupaient les derniers échelons de l’échelle sociale. Le gouvernement a longtemps tenté de “vietnamiser” ces populations, avec peu de succès. Les minorités ethniques du Vietnam bénéficient aujourd’hui d’une assez grande automomie et arborent avec fierté leur diversité, au travers de la musique de leurs langues, des étoffes et de bijoux qui les parent et de l’histoire qui les lie à la terre vietnamienne.
Les Muong: les membres de cette ethnie soeur des Kinh sont 700.000 à cultiver les rizières du Tonkin.
Les Khmers ( Cambodgiens): les descendants du royaume d’Angkor sont encore nombreux (720.000) dans le delta du Mékong. On peut admirer leurs temples près de Trà Vinh et Soc Trang.
Les autres peuples d’origine môn- khmère: chasseurs, dresseurs d’éléphants, tisserands ou agriculteurs, ils occupent surtout les Hauts Plateaux du Centre. Ce groupe réunit, entre autres tribus, les Bana, Koho, Bru-Van Kiêu et M’nông.
Les Cham : ils ne sont plus que 60.000 à propager les traditions de l’empire déchu du Champa. Ils habitent les environs de Châu Dôc et de Phan Rang. Leur écriture s’apparente au sanscrit et leur lois s’inspirent des préceptes de l’islam.
Les autres ethnies de souche austronésienne, proches parentes des Cham, comprennent les peuples jaraï, ragaï et êdê.
Les Thaï: ils sont descendus de Chine il y a deux millénaires. Ces riziculteurs (770.000) logent dans des maisons sur pilotis nichées au coeurdes vallées du Nord.
Les Taï-Kdaï : plus d’un million d’entre eux vivent au Moyen et Haut- Tonkin. Leur culture s’enorgueillit d’un riche répertoire de musique et de danses folkloriques.
Les H’mong et les Dzao: ils vivent en altitude, à proximité de la Chine, d’où venaient leurs ancêtres. Leurs vêtements brodés se parent de bijoux d’argent finement ciselés. Ils élèvent le bétail et cultivent le riz en terrasses, mais aussi le lucratif pavot ( opium) malgré les interdictions.
Les familles sino-tibétaines et tibéto-birmanes: elles regroupent de petites tribus dispersées sur les flancs des montagnesdu Nord, telles que les Lo Lo, les Ha Nhi, les Ngai et les San Diu.
Populations émigrées
La diaspora vietnamienne, c’est deux millions et demie de “Viet Kiêu”, comme on appelle ces Vietnamiens établis loins de leur pays natal, principalement en Amérique du Nord, en France, en Australie et en Allemagne. Ils sont nombreux à gagner la France dans la première moitié du Xxe siècle, pour y travailler ou y étudier. Le flot de réfugiés s’intensifie après l’effondrement de l’empire colonial français, pour atteindre son apogée après la chute de Saigon, dans les années 1970. C’est par dizaines de milliers que les boat people vietnamiens s’entassent alors dans de frêles embarcations pour tenter de gagner la Thaïlande, les Philippines et la Malasie. Beaucoup n’y parviennent pas. Les Etats- Unis furent parmis les premiers à ouvrir leurs portes aux réfugiés, puis aux “ Amérasiens”, ces enfants nés des unions entre Vietnamiennes et militaires durant la guerre américaine. Aujourd’hui, les Viet Kiêu reviennent de plus en plus nombreux au bercail, en visiteurs, mais aussi en invertisseurs. Éduqués, souvent prospères et profondement attachés à la terre natale, leur contribution au développement du pays est maintenant bienvenue.
Le Vietnam des deux entités : les centres urbains et la campagne
Les centres urbains sont en train de se lier en réseau de pôles d’attraction dans le territoire
En principe, les centres urbains d’un pays doivent constituer un réseau de centres urbains ayant des relations étroites entre eux., si on se base sur la théorie des places centrales. Au Vietnam, à cause de la forme du pays et du processus d’urbanisation encore peu développé, un tel réseau ne fait qu’apparaître dans la plaine du Fleuve Rouge, au Nam Bô oriental et dans la plaine du Mékong.
La répartition géographique des centres urbains au Vietnam est donc encore irrégulière. On a presque pu distinguer un Vietnam des plaines et un Vietnam de la haute et moyenne région et des hauts- plateaux; la première partie a un réseau plus dense de centres urbains et la seconde, un réseau extrêmement clairsemé.
Le réseau des centres urbains de tous les échelons dans la plaine du Fleuve Rouge peut être considéré comme le plus développé, car formé depuis longtemps dans l’histoire. La distance entre deux grands centres urbains d’envergure cité municipale, chef-lieu de province et supérieur n’est pas trop grande, généralement environ 20 à 30km ( Bac Giang - Bac Ninh, Phu Ly - Nam Dinh, Nam Dinh - Thai Binh, etc...). Si on compte encore les centres urbains, la distance entre eux ne dépasse pas 15 à 20 km , voire même moins. Cela favorise les échanges de mains- d’oeuvre, de marchandises et d’information entre les localités.
Si on examine cette répartition suivant la théorie des places centrales comme il est dit plus haut, on peut construire une structure en “ruche” régulière par le caractère relativement homogène du relief de plaine.
Pourtant, en réalité, la formation n’est pas telle. Dans la plaine du Fleuve Rouge, dans certains cas, en bordure de la ruche, les noeuds se superposent, comme Hanoï et ha Dông, Nam Dinh et Thai Binh, Hai Phong et Kiên An (même si on prend r = 15km, ce qui n’est pas conforme à la réalité) mais il existe aussi des cases disproportionnées entre les deux centres d’attraction, par exemple l’espace entre Thuân Thanh- Yên My, la bande côtière Quynh Phu - Vinh Bao - An Cư - Thai Thuy - Dinh Cư - Tiên Hai - Xuân Thuy - Hai Ha - Quân Vinh.
Dans les cas de superposition, on peut découvrir quelques irrationnalités. Par exemple, Ha Dông n’est plus le chef-lieu de la province Ha Tây mis plutôt une cité municipale satellite de Hanoï. Son Tây est plus attiré vers Hanoï que vers Ha Dông. Ainsi, le chef-lieu de la province Ha Tây aurait dû être établi à Son Tây comme dans l’histoire de jadis, ce qui créerait une zone de plus grande influence du côté de la moyenne et de la haute région.
Dans le cas des bandes de terre à plus faible densité de population entre deux centres d’attractions, on peut comprendre que les marchandises produites en ces endroits mettraient plus de temps pour arriver aux grands marchés de la plaine, c’est pourquoi l’établissement des centres urbains – pôles devient nécessaires. L’union des deux provinces anciennes Hai Duong et Hung Yên a fait perdre aussitôt le rôle historique de Hung Yên qui consistait à répandre son influence ( ou attirer ) sur les secteurs situés entre Hanoï et Nam Dinh - Thai Binh. La construction du pont Triêu Duong reliant Thai Binh à Hung Yên, qui est connecté par la Nationale N° 39 à la Nationale N° 5, semble combler cette lacune.
En ce qui concerne le Nam Bô oriental, la répartition des centres urbains ne s’est pas produite comme dans la plaine du Fleuve Rouge., car on ne compte que 3 villes sur tout le territoire (Hô Chi Minh – ville, Biên Hoa et Vung Tau), et 4 cités municipales (Ba Ria, Thu Dâu Môt, Tây Ninh et Vinh An relevant de Dông Nai), le reste est constitué de districts. On peut distinguer deux groupes de centres urbains (seulement villes et cités municipales): le groupe Hô Chi Minh – ville – Biên Hoa- Thu Dâu Môt, distant entre eux de 28 à 30 km, et le groupe Vung Tau - Ba Ria distants de 23km. Tây Ninh et Vinh An sont dispersés à l’extrême ouest et au nord. Dans ce cas, Hô Chi Minh – ville joue le rôle de pôle principal d’attraction, et grâce au relief relativement plat, répand son influence à presque toutes les agglomérations, non seulement au Nam Bô oriental, mais aussi à tout le nord - est de la plaine du Mékong.
Les centres urbains s’établissent généralement dans les valées, le long des cours d’eau ( Fleuve Rouge, Câu, Thương, Tiên Giang, Hâu Giang,etc...) ou des canaux, ceci est autant plus net dans la plaine du Mékong), tandis que ceux du Centre Vietnam et de Quang Ninh s’accrochent à la côte; un petit nombre de centres urbains s’établissent dans les bassin houiller de Quang Ninh, le long de la route N° 18. Sur les hauts plateaux et dans la haute région, les centres urbains sont rares, laissant de larges zones inurbanisées.
Un processus d’urbanisation en plein élan
L’état de la population exposé ci-dessus et celui des centres urbains de 1980 à nos jours- particulièrement après 1989- sont en voie de transformation. Bien que le taux de population dans les centres urbains n’est pas encore élevé et semble piétiner (en 1970: 21,4% du total de la population; en 1989: 20,3%; en 1993: 19,5%), la quantité absolue a changé: en 1970 : plus de 8 millions; en 1989: 12,919 millions; en 1993: 13,647 millions.
Sur la base de ces données et de l’augementation de la population urbaine permanente, suivant les limites urbaines déjà définnies, le processus d’urbanisations ne paraît pas très accéléré. En général, la population urbaine des provinces du Sud à partir de la zone côtière du Centre Vietnam, est plus nombreuse que celle du nord de cette zone. Ceci est compréhensible: en temps de guerre ( 1945-1954), les centres urbains du Nord ont été détruits par la population pour réaliser la tactique de la terre brûlée et tandis que pendant les années 1955-1975, les centres urbains sont des objectifs du bombardement, une partie de la population urbaine s’est réfugiée à la campagne. Le contraire s’est produit au Sud Vietnam: la population rurale cherchant à affluer vers les centres urbains pour être en sécurité.
Néamoins, de 1990 à nos jours, le processus d’urbanisation est en voie de développement à travers le processus de suburbanisation et la rurbanisation de jour en jour plus nette. Hô Chi Minh- ville, Hanoï, Hai Phong, Da Nang et une série d’autres villes deviennent de plus en plus populeuses, et Hô Chi Minh – ville est au 1er rang avec 3,0941million d’habitants, Hanoï au 2e avec plus d’un million (chiffres de 1993). Les villes du 2e degré avec une population quelque peu supérieure à 300.000 habitants sont Hai Phong, Da Nang, Biên Hoa, les autres n’ont qu’une population oscillant de quelques dizaines de milles à 300.000 habitants.
Les villes et cités municipales du Vietnam sont en train d’améliorer leur visage
Les grandes villes (Hanoï, Hai Phong, Hô Chi Minh – ville, Da Lat,...) et certaines cités municipales comme Quy Nhon, Nha Trang, etc... héritent d’un modèle d’architecture française harmonieux avec des avenues ombragées, des parcs spacieux et aérés, des places publiques (places Ba Dinh à Hanoï, du Théâtre Municipal à Hai Phong, de la Grande Cathédrale à Hô Chi Minh–ville ). Toute ville a son ancien quartier, dont le plus typique se trouve à Hanoï. La diversité des paysages urbains tire son origine des caractères particulièrs de l’emplacement, du paysage du secteur central et des dimensions de la ville ou de la cité municipale.
Le secteur central de la ville avec la citadelle et l’ancien quartier parlent généralement de l’histoire de la ville. A Hanoï par exemple, ce sont l’ancienne citadelle avec le Mât au drapeau ravagée par de nombreuses invasions, et les 36 rues portant le nom des corporations artisanales ( Rues des Argentiers, de la Soie, des Voiles, du Sucre, des Zingueurs etc...). Presque tous les centres urbains au Vietnam ont une ancienne citadelle construite à la Vauban, que ce soit à Son Tây, Bac Ninh, Nam Dinh, Vinh, Dông Hoi, ou à Quang Tri, Quy Nhon, Khanh Hà, Gia Dinh etc... dont quelques-unes ne sont que des vestiges. L’ancienne citadelle presque intacte sauf quelques parties en ruines est celle de Hué.
La vie urbaine
La vie dans deux plus grandes villes du pays, Hô Chi Minh- ville et Hanoï, est très animée, même la nuit. Dans ces villes, les activités de service occupent une place de plus en plus importante. Les villes de 2e degré comme Hai Phong, Da Nang, Cân Tho,... s’avancent peu à peu vers ce rythme, mais l’animation des activités industrielles, portuaires est plus nette. L’éclairage, les moyens d’informations, de transport de toutes catégories, le déplacement de la foule, les besoins de consommation, d’habillement et de distraction donnent aux villes un fort pouvoir d’attraction envers la campagne environnante, se manifestant par des courants de marchandises, de capital, d’informations et des personnes plus denses aux alentours des villes.
Suivant l’importance de la ville, les problèmes de circulation, de constructions, de pollution, d’évacuation de l’eau, des ordures préoccupent de plus en plus les différents échelons responsables de la gestion de la ville, ces problèmes n’étant complètement résolus dans tous les secteurs.
La campagne a aussi un nouveau visage, bien qu’encore hétérogène.
En réalité, la campagne vietnamienne est en pleine mutation, plus nettement depuis le début des années 90. Dans la plaine, les villages éloignés sont réveillés par l’économie de marché, grâce à l’amélioration des voies de communication, à l’arrivée de l’électricité jusqu’aux petits harmeaux, où la vie culturelle s’anime plus que jamais grâce à l’éclairage, aux postes de radio et surtout de télévision. Les lacs et étangs ne sont plus utilisés comme sources d’eau potable; le mouvement “de l’eau potable à la campagne” a construit de nombreux puits de forage d’eau souterraine. Dans les activités d’un grand nombres de familles, la motocyclette a remplacé la bicyclette...
Les rapports entre les centres urbains et la campagne sont conçus de jours en jour plus nettement.
Si jadis les relation entre la campagne et les centres urbains ne sont pas conçues nettement, aujourd’hui c’est différent. Peu à peu on se rend compte que le développement des centres urbains ne peut se détacher de celui de la campagne.
Les efforts pour augementer la production agricole, en principe, conduiront à exhausser le degré d’industrialisation dans les centres urbains et même à accélérer le processus d’urbanisation. Les progrès obtenus dans la restructuration de l’agriculture augementent d’un côté les revenus de l’habitant rural, de l’autre, la vitalité et le champs d’activité des branches du commerce intérieur ou extérieur; ces branches, à leur tour ont des besoins croissants, de service en amont ou en aval du secteur primaire, par exemple la banque ou les caisses de crédit, les bases de transformation, de communication et de transport de toutes sortes, y compris les voies aériennes, les bureaux d’assurance et une série d’autres services n’existeant qu’en ville.