Thứ Hai, 29 tháng 6, 2015
Thé vert
Au Vietnam, on boit du thé dès les premières heures de la matinée, mais aussi au travail, quand on reçoit après le repas, avant de se coucher, même parfois quand on se réveille en plein de nuit
Le thé est devenu si populaire que le mot che (ou tra) dans la langue vietnamienne sert maintenant à désigner des infusions de toutes sortes d’autres plantes: Chè nu voi (infusion de boutons de jambosier), chè nhân trân (infusion d’acrocéphalus), che thanh nhiet (mélange de plantes rafraîchissantes), chè gung (de gingembre) ect…
Le théL’art du thé est difficile, depuis le choix du thé lui-même, sa préparation, l’action de faire bouillir l’eau, de faire l’infusion, de la répartir dans les tasses, ce qui laisse s’échapper tout l’arôme, jusqu’à l’instant où l’on s’asseoit et savoure sa quintessence en geste mesurés, de tous ses sens et de toute son âme.
Dans de nombreuses régions de la campagne, les gens préfèrent le tra xanh (thé vert): La feuille fraîche de thé bien nettoyée est mise à infuser dans l’eau à peine frémissante. Le boisson toute verte et servie dans de grand bols de faience a un parfum très doux.
Depuis des temps reculés, les Vietnamiens savent parfumer le thé avec de nombreuses espèces de fleurs: Lotus, jasmin, chlorantus, chrysanthème, champaca, etc…
Pour un vrai thé selon des connaisseurs, la préparation du thé leur demande un travail très minutieux: sur l’étang aux lotus, le soir, en petite barque, on s’approche des fleurs et on introduit à l’intérieur de chacune d’elles un petit sachet de thé en papier de riz. La nuit, la fleur se renferme, emprisonnant le sachet de thé qui s’imprègne de toutes les effluves et forces vitales de la feur. Puis, le lendemain, au premières heures, le maître de maison n’a plus qu’à refaire sa tournée en petite barque pour faire sa cueillette. Pour agir sur une plus grande échelle, on cueille les anthères blanches au sommet des étamines, le gao sen(riz de lotus), qu’on mélange avec le thé. On place le tout dans une enceinte hermétique pendant un ou deux jours, jusqu’au flétrissement du riz de lotus et on parfait le séchage du thé sur un feu très doux. Un seul kilogramme de thé nécessite une centaine de fleurs et un travail minutieux de plusieurs jours, ce qui explique son prix et sa valeur: ce produit de luxe n’est employé qu’à de grandes occasions pour marquer l’honneur que font les maîtres du lieu à leurs hôtes.
L’eau pour la préparation du thé doit être une eau naturelle et pure. La meilleur est la rosée qui se dépose la nuit sur les feuilles de lotus. Mais ce n’est pas tout. Savoir la faire chauffer est tout aussi important. Pour éviter toute saveur parasite, le mieux est d’employer une bouilloire en terre cuite sur un feu de charbon de bois. Elle doit frémir à peine: le service à thé doit être propre mais la théière doit être culottée pour donner un meilleur goût. Et il faut tout d’abord réchauffer la th
éière à l’eau bouillante avant d’y introduire en douceur une pincée de thé, juste suffisante pour la taille de l’objet, et y verser de l’eau, toujours en deux fois: la première fois en quantité juste suffisante pour imbiber les brins de thé, et la deuxièmes fois seulement en fonction de ce qu’on veut boire.
Le thé vert
Choisir le thé, le préparer, l’offrir sont déjà des comportements culturels qui témoignent de la délicatesse et de l’urbanité. Le boire en est un également. Tenant la tasse de thé à deux mains, doucement, l’esthète hume légèrement en absorbant de toutes petites gorgées pour ressentir toute la quintessence du breuvage. L’astrigence ressentie au bout de la langue au début de la gorgée s’adoucit vers le fond de la gorge avant d’imprégner tous les organes internes. Le Vietnamien boit du thé avec ses cinq sens, voire de toute son âme.
Offir du thé ne sert pas simplement à étancher la soif, mais c’est pour faire montrer de manières nobles et cultivées, témoigner une amitié profonde, manifester un esprit de concorde et d’entente avec son hôte. On échange des confidences, on parle d’une affaire de famille ou on parle d’affaires, on discourt sur le monde. Tous les parfums du ciel et de la terre, des êtres et des choses se trouvent dans une tasse de thé.
Au vietnam, sur la majeure partie du Vietnam, la coutume du thé est encore prégnante. Partout, de la campagne à la ville, persistent et même prolifèrent des dizaines de milliers et des millions de quan nuoc (buvettes) le long des chemins, à la porte du village, des administrations, des écoles, des hôpitaux et des marchés…….
Citadelle Co Loa
Co Loa ou la citadelle de l’Escargot se trouve à seize kilomètres au Nord de l’actuel Hanoi. C’est le plus important vestige de l’histoire du Vietnam. En 257 avant notre ère le roi Thue An Duong a conquis le Van Lang des rois Hung et transféré la Capitale vers la plaine. La construction de la Citadelle n’a pas été facile, comme le raconte la légende. Les murailles solidement construites le jour s’enffondraient la nuit sous l’effet d’orages inhabituels. La Génie de la Tortue d’Or est alors venu aider le roi à la construire. Or, à l’endroit où le roi avait décidé de construire sa forteresse vivait depuis de mille ans un coq-farfadet. Il fallait le tuer pour débarrasser le lieu de ses maléfices. Ce coq-farfadet avait la capacité de le transformer en un hibou à six pattes serrant une lettre dans son bec, lorsqu’iil état menacé. Il ya donc un suel moyen de se débarrasser de ses maléfices. C’était de faire tomber la lettre du bec de cet animal, et la saisir à la volée avant qu’elle ne touche pas le sol.
Le Roi An Duong est parvenu à le tuer et aussitôt le farfadet s’est transformé en un hibou à six pattes tenant dans son bec la lettre magique. Alors, la Tortue d’Or, venant en aide du roi, s’est approchée du hibou sous la forme d’une souris et, d’un seul coup, lui a mordu très fort une patte. Surpris par la douleur, le hibou a poussé un cri terrible et a laissé tomber la lettre. An Duong témoin de la scène s’est alors précipité pour attraper la lettre avant qu’elle ne touche le sol.
Finalement, le roi a pu construire sa citadelle en deux semaines. Consciente des futures menaces auquelles le roi aurait à faire face, la Tortue d’Or lui a offert une de ses griffes magique qui, une fois montée sur une arbalète, deviendrait une arme terrible contre tous les ennemis.
Tuong
Le hát tuông ou hát bôi, est un théâtre classique de cour importé de Chine au XIVe siècle
Le TuongNettement influencé par l'opéra chinois, il a été introduit au Vietnam au XIIIe siècle par les envahisseurs mongols, jusqu'à ce qu'ils soient repoussés par Tran Hung Dao. Très cérémonieux, le théâtre hat tuong, emprunte sa gestuelle et ses décors à l'opéra chinois. Un orchestre de six musiciens, dominé par le tambour, l'accompagne.
Le hat tuong comprend un nombre limité de personnages caractéristiques, immédiatement identifiables par leur maquillage et leurs costumes symboliques. Ainsi, une face maquillée en rouge représente le courage, la loyauté et la fidélité. Les traîtres et les personnages cruels se blanchissent le visage. Les habitants des plaines ont la figure peinte en vert, les montagnards, en noir. Horizontaux, les sourcils signifient l'honnêteté; en accent circonflexe, la cruauté, et tombants, la lâcheté. Selon la façon dont il tripote sa barbe. On peut reconnaître les émotions (réflexion, inquiétude, colère, etc…) qui animent un personnage masculin.
Cheo
Le cheo est un genre théâtral très répandu dans la moyenne région et le delta du Nord, en particulier lors des fêtes et des foires de villages.
Le Cheo, le théâtre populaire par excellence, se constitua lentement sous les Ly et les Tran à partir des chants, danses et pantomimes populaires, et se fixa en tant que genre aux XV è siècle.
Le CheoLes spectacles se déroulent en face du Dinh ou devant une pagode bouddhique. La troupe, composée d’acteurs-chanteurs et de musiciens se déplace de village en village; tous les accessoires tiennent dans un coffre qui constitue, avec une natte, le seul élément de décor. Le Cheo possède un vaste répertoire qui laisse une place prépondérante à l’improvisation des acteurs et l’on juge une troupe sur sa capacité à renouveler et à actualiser un thème connu. L’orchestre, qui comprend des tambours, des gongs, des crécelles, deux instruments à cordes et une flûte, est assis à droite de la scène. Un spectateur versé dans l’art du Cheo frappe sur une grand tambour réservé au public pour signaler le début de la pièce. Lorsqu’un acteur joue ou chante particulièrement bien, un des spectateurs martèle la peau du tambour, marquant ainsi l’approbation générale. Si le public juge la représentation mauvaise, on frappe le bois du tambour.
La pièce commence par une série de roulements de tambour qui se terminent par trois coups. C’est à moment que l’orchestre entonne l’ouverture au cours de laquelle l’actrice principale présente l’intrigue de la pièce. Le puplic connait parfaitement toutes les règles du Cheo, qui furent définies dès 1501. Tout au long de la pièce, les acteurs commentent l’action, questionnent le public qui leur répond. Des mélodiés connues de tous symbolisent certains événements telsque le mariage, la naissance, la mort. Tous les gestes des acteurs, y compris les mouvements des yeux et de la bouche, ont un sens particulier. Le choeur et le bouffon, personnage clé omniprésent, soulignent les moments dramatiques. Le bouffon (he), maquillé de noir, interrompt les joueurs et commente leurs actions, se moque d’eux ou loue leurs prouesses. Souvent, le public interpelle un acteur pour lui demander de rejouer une séquence ou l’interroger sur un détail de l’intrigue.
Le théâtre cheo proche de la vie paysanne qui porte l’esprit de synthèse de la culture agricole, cet esprit se révèle nettement dans l’art des sons et des couleurs. Le cheo est aussi la forme de théâtre populaire la plus démocatique.
Cai luong
Le Cai Luong, ou théâtre rénové, né dans le sud vers 1916-1918, met en scène dans un style plus accessible, des pièces du répertoire calssique chinois
Influencé par le théâtre européen, le cai luong abandonna le style épique traditionnel pour des actes plus courts, délaissa le chant pour le dialogue et privilégia la psychologie et l’émotion.
Le Cai LuongDes paroles furent ajoutés dans les airs instrumentaux et les chants rassemblaient dans des numéros de scéne. Aux chants qui à l'époque utilisaitent la plupart des mélodies du Sud et du Centre, s'ajoutèrent des gestes et évolutions, ce qui donna le théatre Cải Lương. En gagnant de larges couches populaires avec la mise en scène de poèmes et oeuvres littéraires issus de contes populaires ainsi que de nouvelles créations sur des thèmes sociaux de l'heure.
Dans le Cải Lương, les instruments de chant excellent dans le lyrisme, grâce à un vibrato plus intense et plus subtile de la main gauche qui rend la suavité de l'accent du Sud Vietnam. Des innovations importantes, telles que des rideaux, décors... sont introduites. Le jeu des acteurs qui évoluent dans des décors suffisamment évocateurs, devient moins symbolique, moins forcé, plus naturel. Les acteurs étant aussi chateurs alternent chants et prose rythmée avec le dialogue.
Marionnettes sur l'eau
À côté des spectacles de marionnettes classiques, ou Mua Roi Can, il existe au Vietnam une tradition unique au monde le Mua Roi Nuoc (théâtre de marionnettes sur l’eau)
Il s’agit d’une fort d’art scénique remarquable et très populaire au Vietnam. C’est la forme artistique rattachée à la figure du paysan plongé à longueur de journée dans l’eau et dans la boue pour cultiver le riz. A la surface de l’eau, on élève un pavillon (à deux niveaux) appelé ‘‘thuy dinh”, le niveau supérieur est réservé au culte du Saint Patron et l’inférieur sert de coulisses ou d’arrière-scène.
Deux sortes d’arrière-scènes existent dans le roi nuoc, l’une est au-dessus de l’eau, derrière un rideau, pour cacher les manipulateurs, et l’autre est dans l’eau pour cacher le matériel technique (perche, ficelles et poulies). La surface de la mare est la scène ou évoluent les marionnettes; les spectateurs se tiennent sur le bord.
Marionnettes sur l'eau
Le spectacle se compose d’une succession de tableaux évoquant aussi bien des scènes de la
vie quotidienne que des légendes expliquant les origines de divers phénomènes naturels et sociaux, de la formation des lacs à celle des États. Une scène mémorable représente la culture du riz, où la pousse du riz ressemble à un film en accéléré et où les scènes de récolte sont à la fois frénétiques et gracieuses. Un autre tableau, décrivant la bataille entre un pêcheur et sa proie, est si réaliste qu’on a l’impression que le poisson est vivant. On verra aussi des dragons crachant le feu (feu d’artifice), une course poursuite entre un jaguar, une troupe de canards et leur gardien, et un garçon jouant de la flûte sur le dos d’un buffle...
Chaque numéro de marionnettes sur l’eau est un spectacle joyeux dans lequel humour et humanisme se mélangent. La vie pénible des rizières n’a jamais privé le paysans de sa joie de vivre ni de son sourire optimiste. C’est toujours ce sourire qu’on rencontre aujourd’hui, sur les chemins du Vietnam.
Le spectacle composé de chants, de musique et d’explosions de pétards soulignant les moments forts de ces histoires enchantées, est divertissant et l’eau met merveilleusement l’intrigue en valeur, en permettant aux marionnettes d’apparaître et de disparaître comme par magie..
Autres fêtes
Ce n’est pas le premier jour qui est important mais tout le premier mois; en plus, c’est le mois où le travail ne presse pas (la chanson populaire dit:Thang gieng la than an choi = le premier mois est celui de distractions). C’est pouquoi, c’est celui qui compte nettement plus de Têt (fêtes de moindre importance) que les autres mois. Le premier mois, on mange à faire s’affaisser le gros panier de paddy, dit le proverbe.
La fête du 9è jour lunaire
Celui du 10è jour, et celui de 15 jour. Un proverbe vietnamien dit: Le 9è jour via du Ciel et le 10 jour via de la terre. Le 10, le chiffre yin ultime du Diagramme fluvial, est considéré comme le chiffre de la Terre et le 9, chiffre yant utlime des “Diagramme fluvial” et “Ecrits du fleuve Lac” sont des philosophie de l’espace. C’est deux nombres représentent aussi les directions du ciel et de la terre.
La fête du 15è jour qui est une fête importante
En effet, c’est le jour via du Boudda (le proverbe dit: Tu vas à la pogode toute année, cela ne vaut pas une seul visite du 15 è jour du premier mois), ce jour là c’est également le Tet Thuong nguyen, c’est à dire du principe du Supérieur, le ciel auquel on demande les bonnes grâces. Elle fait partie du système des fêtes des 15 è jours.
La fête Trung Nguyen
Au 7è mois où on fait des dévotionns au principe médian, la terre, aux Génies de laquelle on demande l’absolution de ses péchés. On y fait aussi des prières pour les âmes solitaires et on leur donne à Manger de la soupe de rix dans des feuilles de banian disposées le long des chemins, pour témoigner de son esprit universel.
La fête Ha Nguyen
Au 10 è mois, la fête du principe Inférieur, des esprits des Eaux, pour éloigner les mauvais sorts. C’est aussi la Fête du Riz Nouveau.
La fête Trung Thu (la mi-automneau 8 è mois)
Qui est une fête pour tout le monde, pour marquer la nuit où la lune est la plus parfaite de l’année quand la température se radoucit. Autre fois, on jouait au cerf-volant et on organisait de chants alternés (hat Trong Quan). Plus tard, c’est devenu la fête des enfants.
La fête Han Thuc
Au 3è jour du 3è mois c’est la fête où on mange du froid, d’origine chinoise. Pendant cette fête au Vietnam, on fait des Banh Troi, Banh Chay, sorte de friandises sucrées à base du riz gluant, en offrandes aux ancêtres.
La fête du 5è jour du 5 è mois lunaire
Du 5è mois (fête du double 5, appelé aussi la fête Doan Ngo), c’est la fête des Bai-Yué au sud, pays chaud, pour marquer le moment le plus chaud au milieu de l’année. Pourquoi le milieu de l’année, l’annéee commence au mois Ty, le 1 premier des douze signes des chi. Si Ty est le premier mois de l’année, Ngo en est bien le 6è. Ty est le mois le plus froid et Ngo en est le plus chaud. Doan signifie extrême. Doan Ngo est le jour le plus chaud. D’ailleurs la fête du 5-5 tombe habituellement aux alentours du solstice d’été. La chaleur étant Yang, ce têt est encore appelé Doan Duong (Extrême Yang). Dans son oeuvre “les Fêtes chinoises”,Yan lieu au moment le plus chaud de l’année, où de nombreuses maladies sévissent, les Vietnamiens s’appelle encore ce Tet: “La fête pour éliminer la vermine et les parasites”. Ainsi, lors de cette fête, on a l’habitude de consommer l’alcool de riz gluant au petit matin (pour énivrer les “parasites” à l’intérieur du corps), ensuite de manger des fruits acides ou astrigents pour les tuer. D’autre part, ce jour-là, on se tient les ongles des mains et des pieds avec des plantes médicinales (un genre de henné) pour les protéger (et faire joli aussi).
La fête Ngâu du 7è jour du 7 è mois originaire La fête Ong Tao (Monsieur Tao)
Au 23è jour du dernier mois qui est composé en réalité de trois personnages: Tho Cong (Génie de la maison), Tho Dia (Génie du Sol) et Tho Ky ( Génie du Foyer), à qui chaque famille doit offrir trois chapeaux, deux d’homme et un de femme ainsi qu’une carpe pour leur servir de monture dans leur voyage au Ciel (le pasteur mon cheval, tandis qu’un agricuteur des régions humides chevauche un poisson. On commence ainsi l’anée par le Grand Tet (le Tet Ca ou Tet Nguyen Dan) et on termine par le tet Ong Tao en attendant le 30è jour, dernier jour de l’année où Monsieur Tao revient du ciel pour commencer une nouvelle année, le système des Tet constituant ainsi un cycle fermé où s’opère la transmutation yin-yang.