Thứ Tư, 1 tháng 7, 2015
Ha Giang
Hà Giang est une province du nord du Viêt Nam. La province de Ha Giang se trouve à la plus haute latitude du Vietnam. Elle est entourée des provinces de Cao Bằng, Lao Cai, Yên Bái et Tuyên Quang, et, elle est frontalière de la Chine au nord.
Situé à 350 km au nord de Hanoi, le chef-lieu de Hà Giang est situé dans une vallée entourée de montagnes, au bord de la rivière Lô. Ha Giang est la province qui se trouve à la plus haute latitude. Elle est entourée des celles de Cao Bang, de Lao Cai, de Yen Bai et de Tuyen Quang, et partage la frontière avec la Chine au Nord. Plusieurs minorités y habitent comme: Dao, H’mong, Tay, Nung, Lo Lo, La Chi …
Ha Giang est l'endroit idéal pour les activités en plein air telles que les balades à pied et le camping. Les sites à visiter sont les chutes d'eau de Quang Ngan, le passage frontalier de Than Thuy-Thien Bao, lac Noong.
Ha Giang
À 40 km en direction du nord, se trouve Quan Ba au climat frais toute l’année avec ses sommets qui se succèdent sans fin. La chaîne Cô Tiên (Fées) projette son ombre sur les rizières vertes. Une petite halte dans la vallée de Sung Là, où les montagnes calcaires et les forêts denses ont je ne sais quoi de mystérieux. À Dông Van, le visiteur est ébloui par les couleurs chatoyantes des costumes traditionnels des montagnards. À 1.100 m d’altitude, c’est un district frontalier, l’extrême-nord du pays dont le sommet Lung Cu (1.600-1.800 m) est surnommé « le toit du Vietnam". Les vieilles rues, s’étendant sur des kilomètres, conservent leurs traits culturels, en ayant la forme d’un arc. Les maisons sont d’une architecture originale : plancher dallé de pierre, mur en terre battue et toit couvert de tuiles doubles. Le marché de Dông Van est animé et multicolore. De bonne heure, hommes et femmes H’mong, accompagnés de chevaux chargés de marchandises, descendent des hautes crêtes. Ils y vendent leurs produits et en achètent. Les négociations vont bon train à mesure que le marché se vide, ils s’attroupent et emplissent l’atmosphère des sons harmonieux de leurs khènes. Ou bien, ils font ripaille autour d’une marmite de "thang cô", le plat préféré des montagnards, tout en buvant jusqu’à ce que le ciel et la terre leur semblent se confondre. Alors, doucement, leurs femmes les chargent sur le dos des chevaux qu’elles suivent d’un pas allègre sur le chemin du retour. À 12 km de Dông Van, le visiteur entrevoit à travers un écran d’arbres samu, l’ancienne résidence de Vuong Chi Sinh, roi des H’mong sur les plateaux Dông Van - Mèo Vac. C’est un somptueux palais reproduisant l’architecture chinoise de la dynastie des Qing. Pour aller de Dông Van à Mèo Vac, il faut passer par le sommet Ma Pi Lèng. Par beau temps, de là, la vue peut s’étendre jusqu’à l’horizon. La rivière Nho Quê est semblable à un ruban de soie. Ici, entre ciel et terre, les sons des khènes se répercutent dans l’immensité de la nature sauvage. Une fois à Hà Giang, ne manquez pas d’aller à Khâu Vai pour visiter un marché qui porte le doux nom de "marché des amoureux", qui ne se tient qu'une seule fois par an, le 27e jour de la troisième lune (du calendrier lunaire). On vient ici pour retrouver son ami(e) de jeunesse avec lequel (laquelle) on n’est pas marié(e), pour revivre les émois de ses vingt ans, au vu et au su de son conjoint(e). Un principe est respecté dans les foyers H’mong: on est né pour aimer et un amour véritable n’est pas un mal. Les rizières en gradin à Hoàng Xu Phi doivent retenir l’attention du visiteur. À la période de la moisson, on a l’impression que le jaune d’or de ces rizières monte jusqu’au ciel. La fragrance du riz nouveau se mêle à celle des théiers pluriséculaires de l’ethnie Dzao, qui donnent le thé Shan tuyêt, de saveur exquise.
Cao Bang
Cao Bằng est une province du nord du Viêt Nam. Son chef-lieu porte aussi le nom de Cao Bằng. Elle a été utilisée comme bastion par le Vietminh durant la guerre d'indépendance contre les Français.
Cao Bang, une province montagnarde du Nord au Vietnam, partage ses frontières avec la Chine au nord, les provinces de Bac Kan et Lang Son au sud, Ha Giang et Tuyen Quang à l'ouest. Le chef-lieu de Cao Bang est situé à 272km nord de Hanoi par la route nationale 3.
La chute d'eau Ban Gioc à Cao Bang
Le climat tempéré compte quatre saisons, le pintemps, l’été, l’automne et l’hiver, et même des légères neiges en hiver aux quelques régions montagneuses hautes comme Trung Khanh et Tra Linh. La température est la plus élevée en mai, et la plus froide en janvier. La température moyenne est de 25-28ºC dans l’été et 16-17ºC dans l’hiver.
Les attraits touristiques de Cao Bang comprennent le lac Thang Hen à Tra Linh, les chutes de Ban Gioc à Trung Khanh. Il y a aussi plusieurs sites près desquels le Président Hô Chi Minh a habité avant la révolution d'août 1945 tels que Pac Bo, la grotte de Coc Bo et le ruisseau Lénine et Khuoi Nam.
La Chute d’eau Ban Gioc
La chute d’eau de Ban Gioc est située dans le district de Trung Khanh, à 95 km de la ville Cao Bang et à deux pas de la frontière sino-vietnamienne, elle est une section de la rivière Quy Xuan dont la chute de plusieurs mètres crée trois magnifique cascades. Par temps ensoleillé, la fine pluie de goutelettes d’eau se transforme en arc-en-ciel, au crépluscule et au coucher du soleil. Après cette chute, la rivière regagne sont débit calme et serein le long des éternelles montanges et forêts. Il est sans aucune doute la plus belle chute d’eau du Vietnam.
La Grotte de Nguom Ngao
A 2 km de la chute Ban Gioc, c’est une grotte gigantesque de 3km de long. Elle est le musée naturel des stalactites et des stalagmites. Il s’agit de la plus belle grotte de la région.
Pac Bo
À 60 km au Nord – Ouest de Cao Bang et à 3 km de la frontière chinoise. Pac Po offre l'occasion d'une escapade dans des paysages magnifiques et encore préservés. C'est là que se rejoignent les fleuves Trung et Mang. En 1941, de retour de 30 années passées à l'étranger, c'est ici qu'Ho Chi Minh s'abrita, dans la grotte de Coc Bo, débutant la longue entreprise qui allait conduire vers l'indépendance de la nation. Au milieu des montagnes coulent de limpides cours d'eau. Au pied du mont Karl-Marx, il est possible de se baigner dans la rivière Lénine. Un petit musée Ho Chi Minh présente par ailleurs quelques souvenirs historiques.
Marché de Narang
Dans la province de Cao Bang, principalement peuplée de Tay, puis de Nung, H’mong, Dzao, Kinh et Lolo, le marché de Narang fait partie des plus beaux marchés provinciaux.
Village Phuc Sen
Les artisans du village sont spécialisés dans la forge traditionnelle. Le village se situe sur la route en direction des chutes de Ban.
Thai Binh
Thái Bình est une des provinces du Viêt Nam au nord du pays (ex Tonkin) dans le delta du Fleuve Rouge. Sa capitale est Thái Bình.
La province de Thai Binh se trouve au coeur du Delta du fleuve Rouge, elle est à 109 km de Hanoi, un grenier du Nord. C'est elle qui a inventé les deux types artistiques populaires: le cheo (théatre populaire) et la marionnette sur l'eau. Elle possède également des vestiges historiques, culturels qui sont placés.
Thai Binh est la seule province qui n'a pas de montagnes sur son territoire. La côte fait 53km et compte de grands estuaires, des ports et des plages de sable. Le système de pont a construit sur toutes les routières composant : pont Tan De, pont Thai Binh, pont Trieu Duong.
À arriver: La ville de Thai Binh est à 110km à l'est de Hanoi, à 70km de la ville de Hai Phong, et à 18km de la ville de Nam Dinh. Le transport est en voies terrestres et fluviales.
La pagode Keo à Thai BinhElle est aussi connue sous le nom de la Pagode de Than Quang furent ainsi nommées en l’honneur d’un maître religieux de la Dynastie de Ly.
Nous pouvons retrouver les pagodes de Keo à plusieurs endroits dans les régions du nord, mais la plus célèbre est celle de Thai Binh. Selon la légende, cette pagode fut construite au 11 è siècle durant la dynastie de Ly. Après plusieurs rénovations, sa structure présente est authentique depuis le 17 è siècle.
La pagode fut construite à même un lot de 17 ha, où l’architecture de ses nombreux bâtiments se confond avec la nature environnante. La Pagode de Keo est célèbre pour son clocher. Ouvrage architectural classique de trois étages mesurant 11, 5 m de hauteur, il contient 3 énormes cloches. Celles-ci furent construites de bois précieux, formant un système complexe de montants, solides, et de rampes reliées par des mortaises, supportant un magnifique dôme fait de tuiles. Ce clocher ressemble à une jolie fleur de lotus épanouie parmi les arbres qui l’entourent. Cette pagode possède une collection empressionnantes d’objets religieux et historiques, notamment de la porcelaine de Bat Trang, datant du 16è siècle.
Le visage de la population du Vietnam
En 1954, ils étaient 25 millions. 50 ans plus tard, avec plus de 83 millions d’âmes entassées sur un territoire à peine plus vaste que l’Italie, le pays est confronté à un problème de surpeuplement. Sa population, jeune et rurale, est inégalement répartie. Alors que l’arrière- pays et le centre sont quasi déserts, la densité moyenne atteint rapidement 600 hab./km2 dans les deltas et le long de la côte. Le surpeuplement a déclenché une importante migration est- ouest vers les montagnes du Nord et du Centre. L’arrivée massive des vietnamiens sur les terres ancestrales des Hauts Plateaux du Centre n’est pas sans créer des tensions.
La Vietnam est un extraordinaire kaléidoscope d’ethnies. Les Kinh ( ou Viet) forment 85% de la population, mais le reste se décline en une cinquantaine de groupes ethnolinguistiques distincts. Les chinois (Hoa) sont les plus nombreux (2%) et peuplent les villes aux côtés des Kinh. La plupart des autres ethnies vivent en altitude, ce qui leur valut le surnom de “montagnards” au temps de la colonie. Péjorativement appelés Moi (sauvages) par les Vietnamiens, les minorités nationales occupaient les derniers échelons de l’échelle sociale. Le gouvernement a longtemps tenté de “vietnamiser” ces populations, avec peu de succès. Les minorités ethniques du Vietnam bénéficient aujourd’hui d’une assez grande automomie et arborent avec fierté leur diversité, au travers de la musique de leurs langues, des étoffes et de bijoux qui les parent et de l’histoire qui les lie à la terre vietnamienne.
Les Muong: les membres de cette ethnie soeur des Kinh sont 700.000 à cultiver les rizières du Tonkin.
Les Khmers ( Cambodgiens): les descendants du royaume d’Angkor sont encore nombreux (720.000) dans le delta du Mékong. On peut admirer leurs temples près de Trà Vinh et Soc Trang.
Les autres peuples d’origine môn- khmère: chasseurs, dresseurs d’éléphants, tisserands ou agriculteurs, ils occupent surtout les Hauts Plateaux du Centre. Ce groupe réunit, entre autres tribus, les Bana, Koho, Bru-Van Kiêu et M’nông.
Les Cham : ils ne sont plus que 60.000 à propager les traditions de l’empire déchu du Champa. Ils habitent les environs de Châu Dôc et de Phan Rang. Leur écriture s’apparente au sanscrit et leur lois s’inspirent des préceptes de l’islam.
Les autres ethnies de souche austronésienne, proches parentes des Cham, comprennent les peuples jaraï, ragaï et êdê.
Les Thaï: ils sont descendus de Chine il y a deux millénaires. Ces riziculteurs (770.000) logent dans des maisons sur pilotis nichées au coeurdes vallées du Nord.
Les Taï-Kdaï : plus d’un million d’entre eux vivent au Moyen et Haut- Tonkin. Leur culture s’enorgueillit d’un riche répertoire de musique et de danses folkloriques.
Les H’mong et les Dzao: ils vivent en altitude, à proximité de la Chine, d’où venaient leurs ancêtres. Leurs vêtements brodés se parent de bijoux d’argent finement ciselés. Ils élèvent le bétail et cultivent le riz en terrasses, mais aussi le lucratif pavot ( opium) malgré les interdictions.
Les familles sino-tibétaines et tibéto-birmanes: elles regroupent de petites tribus dispersées sur les flancs des montagnesdu Nord, telles que les Lo Lo, les Ha Nhi, les Ngai et les San Diu.
Populations émigrées
La diaspora vietnamienne, c’est deux millions et demie de “Viet Kiêu”, comme on appelle ces Vietnamiens établis loins de leur pays natal, principalement en Amérique du Nord, en France, en Australie et en Allemagne. Ils sont nombreux à gagner la France dans la première moitié du Xxe siècle, pour y travailler ou y étudier. Le flot de réfugiés s’intensifie après l’effondrement de l’empire colonial français, pour atteindre son apogée après la chute de Saigon, dans les années 1970. C’est par dizaines de milliers que les boat people vietnamiens s’entassent alors dans de frêles embarcations pour tenter de gagner la Thaïlande, les Philippines et la Malasie. Beaucoup n’y parviennent pas. Les Etats- Unis furent parmis les premiers à ouvrir leurs portes aux réfugiés, puis aux “ Amérasiens”, ces enfants nés des unions entre Vietnamiennes et militaires durant la guerre américaine. Aujourd’hui, les Viet Kiêu reviennent de plus en plus nombreux au bercail, en visiteurs, mais aussi en invertisseurs. Éduqués, souvent prospères et profondement attachés à la terre natale, leur contribution au développement du pays est maintenant bienvenue.
Le Vietnam des deux entités : les centres urbains et la campagne
Les centres urbains sont en train de se lier en réseau de pôles d’attraction dans le territoire
En principe, les centres urbains d’un pays doivent constituer un réseau de centres urbains ayant des relations étroites entre eux., si on se base sur la théorie des places centrales. Au Vietnam, à cause de la forme du pays et du processus d’urbanisation encore peu développé, un tel réseau ne fait qu’apparaître dans la plaine du Fleuve Rouge, au Nam Bô oriental et dans la plaine du Mékong.
La répartition géographique des centres urbains au Vietnam est donc encore irrégulière. On a presque pu distinguer un Vietnam des plaines et un Vietnam de la haute et moyenne région et des hauts- plateaux; la première partie a un réseau plus dense de centres urbains et la seconde, un réseau extrêmement clairsemé.
Le réseau des centres urbains de tous les échelons dans la plaine du Fleuve Rouge peut être considéré comme le plus développé, car formé depuis longtemps dans l’histoire. La distance entre deux grands centres urbains d’envergure cité municipale, chef-lieu de province et supérieur n’est pas trop grande, généralement environ 20 à 30km ( Bac Giang - Bac Ninh, Phu Ly - Nam Dinh, Nam Dinh - Thai Binh, etc...). Si on compte encore les centres urbains, la distance entre eux ne dépasse pas 15 à 20 km , voire même moins. Cela favorise les échanges de mains- d’oeuvre, de marchandises et d’information entre les localités.
Si on examine cette répartition suivant la théorie des places centrales comme il est dit plus haut, on peut construire une structure en “ruche” régulière par le caractère relativement homogène du relief de plaine.
Pourtant, en réalité, la formation n’est pas telle. Dans la plaine du Fleuve Rouge, dans certains cas, en bordure de la ruche, les noeuds se superposent, comme Hanoï et ha Dông, Nam Dinh et Thai Binh, Hai Phong et Kiên An (même si on prend r = 15km, ce qui n’est pas conforme à la réalité) mais il existe aussi des cases disproportionnées entre les deux centres d’attraction, par exemple l’espace entre Thuân Thanh- Yên My, la bande côtière Quynh Phu - Vinh Bao - An Cư - Thai Thuy - Dinh Cư - Tiên Hai - Xuân Thuy - Hai Ha - Quân Vinh.
Dans les cas de superposition, on peut découvrir quelques irrationnalités. Par exemple, Ha Dông n’est plus le chef-lieu de la province Ha Tây mis plutôt une cité municipale satellite de Hanoï. Son Tây est plus attiré vers Hanoï que vers Ha Dông. Ainsi, le chef-lieu de la province Ha Tây aurait dû être établi à Son Tây comme dans l’histoire de jadis, ce qui créerait une zone de plus grande influence du côté de la moyenne et de la haute région.
Dans le cas des bandes de terre à plus faible densité de population entre deux centres d’attractions, on peut comprendre que les marchandises produites en ces endroits mettraient plus de temps pour arriver aux grands marchés de la plaine, c’est pourquoi l’établissement des centres urbains – pôles devient nécessaires. L’union des deux provinces anciennes Hai Duong et Hung Yên a fait perdre aussitôt le rôle historique de Hung Yên qui consistait à répandre son influence ( ou attirer ) sur les secteurs situés entre Hanoï et Nam Dinh - Thai Binh. La construction du pont Triêu Duong reliant Thai Binh à Hung Yên, qui est connecté par la Nationale N° 39 à la Nationale N° 5, semble combler cette lacune.
En ce qui concerne le Nam Bô oriental, la répartition des centres urbains ne s’est pas produite comme dans la plaine du Fleuve Rouge., car on ne compte que 3 villes sur tout le territoire (Hô Chi Minh – ville, Biên Hoa et Vung Tau), et 4 cités municipales (Ba Ria, Thu Dâu Môt, Tây Ninh et Vinh An relevant de Dông Nai), le reste est constitué de districts. On peut distinguer deux groupes de centres urbains (seulement villes et cités municipales): le groupe Hô Chi Minh – ville – Biên Hoa- Thu Dâu Môt, distant entre eux de 28 à 30 km, et le groupe Vung Tau - Ba Ria distants de 23km. Tây Ninh et Vinh An sont dispersés à l’extrême ouest et au nord. Dans ce cas, Hô Chi Minh – ville joue le rôle de pôle principal d’attraction, et grâce au relief relativement plat, répand son influence à presque toutes les agglomérations, non seulement au Nam Bô oriental, mais aussi à tout le nord - est de la plaine du Mékong.
Les centres urbains s’établissent généralement dans les valées, le long des cours d’eau ( Fleuve Rouge, Câu, Thương, Tiên Giang, Hâu Giang,etc...) ou des canaux, ceci est autant plus net dans la plaine du Mékong), tandis que ceux du Centre Vietnam et de Quang Ninh s’accrochent à la côte; un petit nombre de centres urbains s’établissent dans les bassin houiller de Quang Ninh, le long de la route N° 18. Sur les hauts plateaux et dans la haute région, les centres urbains sont rares, laissant de larges zones inurbanisées.
Un processus d’urbanisation en plein élan
L’état de la population exposé ci-dessus et celui des centres urbains de 1980 à nos jours- particulièrement après 1989- sont en voie de transformation. Bien que le taux de population dans les centres urbains n’est pas encore élevé et semble piétiner (en 1970: 21,4% du total de la population; en 1989: 20,3%; en 1993: 19,5%), la quantité absolue a changé: en 1970 : plus de 8 millions; en 1989: 12,919 millions; en 1993: 13,647 millions.
Sur la base de ces données et de l’augementation de la population urbaine permanente, suivant les limites urbaines déjà définnies, le processus d’urbanisations ne paraît pas très accéléré. En général, la population urbaine des provinces du Sud à partir de la zone côtière du Centre Vietnam, est plus nombreuse que celle du nord de cette zone. Ceci est compréhensible: en temps de guerre ( 1945-1954), les centres urbains du Nord ont été détruits par la population pour réaliser la tactique de la terre brûlée et tandis que pendant les années 1955-1975, les centres urbains sont des objectifs du bombardement, une partie de la population urbaine s’est réfugiée à la campagne. Le contraire s’est produit au Sud Vietnam: la population rurale cherchant à affluer vers les centres urbains pour être en sécurité.
Néamoins, de 1990 à nos jours, le processus d’urbanisation est en voie de développement à travers le processus de suburbanisation et la rurbanisation de jour en jour plus nette. Hô Chi Minh- ville, Hanoï, Hai Phong, Da Nang et une série d’autres villes deviennent de plus en plus populeuses, et Hô Chi Minh – ville est au 1er rang avec 3,0941million d’habitants, Hanoï au 2e avec plus d’un million (chiffres de 1993). Les villes du 2e degré avec une population quelque peu supérieure à 300.000 habitants sont Hai Phong, Da Nang, Biên Hoa, les autres n’ont qu’une population oscillant de quelques dizaines de milles à 300.000 habitants.
Les villes et cités municipales du Vietnam sont en train d’améliorer leur visage
Les grandes villes (Hanoï, Hai Phong, Hô Chi Minh – ville, Da Lat,...) et certaines cités municipales comme Quy Nhon, Nha Trang, etc... héritent d’un modèle d’architecture française harmonieux avec des avenues ombragées, des parcs spacieux et aérés, des places publiques (places Ba Dinh à Hanoï, du Théâtre Municipal à Hai Phong, de la Grande Cathédrale à Hô Chi Minh–ville ). Toute ville a son ancien quartier, dont le plus typique se trouve à Hanoï. La diversité des paysages urbains tire son origine des caractères particulièrs de l’emplacement, du paysage du secteur central et des dimensions de la ville ou de la cité municipale.
Le secteur central de la ville avec la citadelle et l’ancien quartier parlent généralement de l’histoire de la ville. A Hanoï par exemple, ce sont l’ancienne citadelle avec le Mât au drapeau ravagée par de nombreuses invasions, et les 36 rues portant le nom des corporations artisanales ( Rues des Argentiers, de la Soie, des Voiles, du Sucre, des Zingueurs etc...). Presque tous les centres urbains au Vietnam ont une ancienne citadelle construite à la Vauban, que ce soit à Son Tây, Bac Ninh, Nam Dinh, Vinh, Dông Hoi, ou à Quang Tri, Quy Nhon, Khanh Hà, Gia Dinh etc... dont quelques-unes ne sont que des vestiges. L’ancienne citadelle presque intacte sauf quelques parties en ruines est celle de Hué.
La vie urbaine
La vie dans deux plus grandes villes du pays, Hô Chi Minh- ville et Hanoï, est très animée, même la nuit. Dans ces villes, les activités de service occupent une place de plus en plus importante. Les villes de 2e degré comme Hai Phong, Da Nang, Cân Tho,... s’avancent peu à peu vers ce rythme, mais l’animation des activités industrielles, portuaires est plus nette. L’éclairage, les moyens d’informations, de transport de toutes catégories, le déplacement de la foule, les besoins de consommation, d’habillement et de distraction donnent aux villes un fort pouvoir d’attraction envers la campagne environnante, se manifestant par des courants de marchandises, de capital, d’informations et des personnes plus denses aux alentours des villes.
Suivant l’importance de la ville, les problèmes de circulation, de constructions, de pollution, d’évacuation de l’eau, des ordures préoccupent de plus en plus les différents échelons responsables de la gestion de la ville, ces problèmes n’étant complètement résolus dans tous les secteurs.
La campagne a aussi un nouveau visage, bien qu’encore hétérogène.
En réalité, la campagne vietnamienne est en pleine mutation, plus nettement depuis le début des années 90. Dans la plaine, les villages éloignés sont réveillés par l’économie de marché, grâce à l’amélioration des voies de communication, à l’arrivée de l’électricité jusqu’aux petits harmeaux, où la vie culturelle s’anime plus que jamais grâce à l’éclairage, aux postes de radio et surtout de télévision. Les lacs et étangs ne sont plus utilisés comme sources d’eau potable; le mouvement “de l’eau potable à la campagne” a construit de nombreux puits de forage d’eau souterraine. Dans les activités d’un grand nombres de familles, la motocyclette a remplacé la bicyclette...
Les rapports entre les centres urbains et la campagne sont conçus de jours en jour plus nettement.
Si jadis les relation entre la campagne et les centres urbains ne sont pas conçues nettement, aujourd’hui c’est différent. Peu à peu on se rend compte que le développement des centres urbains ne peut se détacher de celui de la campagne.
Les efforts pour augementer la production agricole, en principe, conduiront à exhausser le degré d’industrialisation dans les centres urbains et même à accélérer le processus d’urbanisation. Les progrès obtenus dans la restructuration de l’agriculture augementent d’un côté les revenus de l’habitant rural, de l’autre, la vitalité et le champs d’activité des branches du commerce intérieur ou extérieur; ces branches, à leur tour ont des besoins croissants, de service en amont ou en aval du secteur primaire, par exemple la banque ou les caisses de crédit, les bases de transformation, de communication et de transport de toutes sortes, y compris les voies aériennes, les bureaux d’assurance et une série d’autres services n’existeant qu’en ville.
Bouddhisme
Né en Inde du Nord au VI è siècle av J-C, le boudisme est une religion de salut élaborée par le prince Diddharta Gautama. Celui-ci vit un remède aux souffrances humaines. Ce détachemet permet d’échapper au cycle des réincarnations et d’accéder au nirvana, état de félicité suprême. Siddharta Gautama prêcha la non-violence, l’amour universel et la chasteté.
Au Vietnam, le bouddhisme mahayana, ou Grand Véhicule (Dai Thua ou Bac Tong), importé de Chine, est largement majoritaire, tandis que le bouddisme hinayana, ou petit Véhicule (Tieu Thua ou Nam Tong), importé d’Inde, n’est observé que par les quelque quatre cent mille Cambodgiens qui vivent dans le delta du Mekong. Les adeptes du Mahayana reconnaissent l’existence d’innombrables bouddhas, ainsi celle des Bodhisattva, sages qui refusent de jouir du nirvana et se réincarnent parmi les hommes afin de les délivrer de la souffrance. Les disciple du Petit Véhicule ne reconnaissent que le Bouddha historique, Siddharta Gautama, et prônent le seul salut individuel.
Au Vietnam, le Mahayana se divise en deux mouvements pricipaux: L’école du Dhyana (zen, ou thien, en vietnamien), la plus ancienne, et l’école agama, dite de “la terre pure” (Tinh Do), plus connue sous le nom d’amidisme.
L’école du Dhyana, fondée sur une profonde ascèse personnelle, prône l’illumination subite, la vision totale des choses par le détachement de l’esprit de toute pensée précise. Ne nourriassant aucune intention particulière, le disciple peut échapper au Karma (sa destinée déterminée par le poids de toutes ses actions passées, de ses vies antérieures) et donc au cycle de réincarnations. C’est de cette école que se réclament la plus part des bonzes vietnamiens.
Les bonzesPour sa part, la secte de la Terre pure enseigne qu’il suffit de révérer le Bouddha Amitabha, qui règne sur le Paradis de l’Ouest, ou Terre Pure, pour y renaître. La pratique principale consiste à réciter une courte prière invoquant la protection et la pitié d’Amitabha.
C’est sous les dynasties de Ly (1010-1225) que le bouddhisme prit véritablement son essor au Vietnam. En effet, ces souverains administraient le pays en s’appuyant sur des bonzes, qui constituaient alors l’essentiel de l’élite cultivée. Le boudisme connut son apogée du XI è siècle au début du XIV siècle. A l’aide des généraux subsides qu’ils recevaient des princes, les monastères purent constituer de grands domaines fonciers.
Confucianisme
Fondé sur les enseignements du philosophe chinois Confucius (551-479) avant notre ère), le confucianisme (Nho giao ou Khong giao, en vietnamien) est, bien plus tôt qu’une religion, une morale politique et sociale qui dicte à chacun sa place, ses droits et ses devoirs au sein de la famille comme cela société, cela afin d’assurer la paix et l’ordre.
Confucius Maître Kong ne formula jamais ses théories par écrit, ce sont ses disciples qui rassemlèrent dans le Lunyu (Les Entretiens) ses commentaires et aphorismes. Le confucialisme, qui fut érigé en philosophie d’Etat par la dynastie chinoise des Han (206 av J-C,-220 apr.J-C) et pénétra à la même époque au Vietnam, a profondément modelé les comportements sociaux des Vietnamiens.
Selon Confucius, tout homme de bien doit mettre en oeuvre deux principes complémentaires, le Jen (vertu, humanité, bonté) et le Yi (justice), et posséder plusieurs qualités morales: Piété filiale (assurée parle culte des ancêtres), respect des rites et des règeles de préséance, loyauté, fidélité à la parole donnée, courage.
Confucius difinit cinq ‘‘relation naturelles” auxquelles chacun doit se conformer pour assurer l’ordre et la cohésion sociale: Rapports pière/fils (le fils doit obéir à son père sans réserve), homme/femme (la femme n’a aucun droit individuel), aîné/cadet, ami/ami, prince/sujet (identique à la relation de père/fils). Des rites complexes et précis premettent de sceller cet ensemble de ralations. Pour être en droit de gouverner, le prince doit étudier les cinq Classiques (le Livre des odes, le Livre des documents, le Livre des rites, les Annales des printemps et automnes et le Livre des mutations), se conformer à leurs prescriptions et se montrer bienveillant envers ses sujets. La vertu royale devait, par son seul rayonnement, harmoniser nature et société.
Confucianisme Le confucianisme met l’accent sur l’éducation. N’importe qui peut approfondie des cinq Classiques. La connaissance n’est pas le privilège de la naissance, mais du mérite et de la détermination personnelles. Après un millénaire de présence chinoise, loin du renier l’apport confucéen, les Ly instituèrent au XI è siècle les premiers concours madarinaux destinés à former les cadres de l’empire. Ces concours, en principe ouverts à tous (à l’exception des comédiens et des femmes), supposaient la connaissance parfaite des cinq Classiques mais aussi celle des principes douddhiques et Taoistes. En 1802, lorsque la dynastie des Nguyen opéra la réunification du territoire vietnamien, le confucianisme fut doctrine officielle de l’empire. Mais, malheureusement, ce confucialisme figé, attaché à ses valeurs et à ses principes tenus pour immuables, fut incapable de faire face aux bouleversements amorcés par l’ouverture sur l’Occident. Car le conlonisateurs français appportèrent avec eux les principes nouveaux de sciences exactes et de révolution industrielle, que l’immobilisme et l’isolationnnisme des néo-confucéens de Hue récusèrent avec dédain. L’extrême rigidité des mandarins qui entouraient les derniers empereurs Nguyen explique en partie la chute de cette dynastie.